Lors de la dernière séance du Photoclub de Vouvry, nous avons parlé du développement des fichiers RAW. Pour certaines personnes, cela pourrait sembler être du chinois, mais en réalité, c’est extrêmement simple.
Un fichier RAW (brut en français) est un fichier qui provient directement du capteur de l’appareil photo, sans modification. L’intérêt principal d’utiliser ce format de photo contrairement au fichier JPEG, c’est qu’il contient beaucoup plus d’information, et nous permet ainsi une très grande latitude de travail au développement. En quelque sorte, le fichier RAW peut être comparé au négatif de la bonne vieille époque.
A partir du fichier RAW, il sera possible de sortir plusieurs versions de la même photo, que ce soit en noir et blanc, en couleur, en sépia, sous forme d’un fichier JPEG, par exemple.
Le fichier JPEG pourrait être comparé au tirage sur papier, bien que ce ne soit pas tout à fait adéquat, puisqu’il est encore possible, dans une moindre mesure, d’effectuer quelques modifications sur les fichiers de ce format. Le principal intérêt du JPEG tient dans le fait qu’il prend beaucoup moins de place qu’un fichier RAW. Principalement car c’est un format de fichier compressé. Et dans la plupart des cas, qui parle de compression, parle de perte de qualité.
Rue de la SoifPhoto prise le 17 février 2010, développée le 24 février 2019.
Dans une optique purement basée sur une question de qualité, il est évidemment préférable de conserver tous les originaux. Je comprends donc certains photographes qui prônent le tout RAW, en se disant que plus tard, ils pourraient revenir sur une photo, et la voir d’une manière différente, et donc de la redévelopper de A à Z.
Pour ma part, je suis parti du principe que les vieilles photos, qui traînent sur mes disques durs, et dont je n’ai plus pris la peine de regarder de temps à autre, ne méritent pas le fait de rester en RAW et prendre autant de place.
Il y a une dizaine d’années en arrière, la taille des fichiers de mon appareil photo (Nikon D50, 6Mio de pixels) dépassait légèrement les 5.0 Mo. Et la version JPEG un peu plus que 2.0 Mo. Lorsque je suis passé au D7000 (16Mio de pixels), les fichiers RAW sont passés à environ 20 Mo. Puis le D5 (20Mio de pixels) a fait légèrement monter la barre au-dessus des 25 Mo. Pour terminer avec le Z7 et ses 45Mio de pixels, et des fichiers à plus de 50 Mo.
Évidemment, en parallèle, l’informatique a également évolué, et à l’heure actuelle, on trouve sur le marché des disques durs de 14 To.
Mais ce n’est pas, à mon humble avis, une raison de prendre quantité de photos, pour les laisser finalement, excusez-moi du terme, « pourrir » sur les disques durs.
Je me suis donc résolu à mettre un nouveau chantier en route. Indubitablement, il ne me sera pas possible de le réaliser dans un laps de temps court, mais je pense que ma démarche sera positive dans ma façon de gérer mes photos.
Je me suis rendu compte que l’utilité des fichiers RAW, à partir d’un certain temps, est quasi nulle. Les photos oubliées n’ont aucune plus-value de rester dans ce format gourmand en terme de place sur le disque dur. D’autant plus que bon nombres de ces photos sont des photos de famille, ou d’événements tels que les sorties de la fanfare de Vouvry ou autres. Des photos qui n’ont pas nécessairement vocations à être tirées en grand format (pour moi, je fixerais le grand format à partir de 30x45). J’ai donc décidé de démarrer par les photos faites en 2010, et de transformer la plupart des photos en fichiers JPEG, avec une qualité variant entre 85 et 100%.
D’une certaine manière, j’ai décidé de mettre en route un plan d’archivage des mes photos. En essayant d’utiliser les outils informatiques qui ne cessent d’évoluer au fil du temps. Catalogage, reconnaissance des personnes, amélioration automatique utilisant l’IA Sensei développée par Adobe, utilisation des points de contrôles pour certaines photos qui me tiennent à cœur. C’est assez fou, car en l’espace de quelques heures, le nombre de photo traitées est relativement affolant.
Certes, je pourrais passer bien plus de temps en traitant chaque photo séparément, mais au vu des dizaines de milliers de photos attendant un traitement, mon choix est vite fait.
Pour moi, c’était une nécessité de me reprendre en main, et de trouver une solution efficace permettant de ne pas perdre toutes mes photos, tous ces souvenirs. Et je ne parle pas de sauvegarde, mais le nombre de perles qui croupissent au fond d’un carton, et sur lesquelles se dépose au fil du temps une épaisse couche de poussière. Ces perles méritent d’être reconnues à leur juste valeur.
Je lance donc mon opération « Nettoyage de Printemps 2019 » !
Et cette opération m’apporte deux points favorables : un gain de place sur les disques durs, et la redécouverte de vieilles photos. Et la possibilité de se redonner la motivation pour faire des albums photo !
J'ai par la même occasion rajouté une galerie dans le répertoire dédié à la fanfare municipale de Vouvry : son concert 2010.