Cet été a été particulier.
Pour ceux qui passent de temps en temps sur mon site, vous aurez remarqué une longue inactivité. Rien à voir avec d'éventuelles vacances.
J'ai pris une décision. Non, ce n'est pas tout à fait correct. J'ai appliqué une décision prise déjà depuis quelques temps. Certaines personnes ne comprendront pas la nuance entre les deux.
J'ai pris mon courage à deux mains, et je me suis lancé dans le vide. Cette acte m'a coûté énormément en terme d'énergie physique et mentale. Mais c'est un acte libérateur, qui m'a permis de me rendre compte d'une chose essentielle. Je vis. Je décide.
Le libre arbitre. Pour beaucoup de personnes, cela peut paraître absurde.
De l'extérieur, tout est beau, tout est lisse, tout paraît parfait.
Paraître.
Paraître rime avec être.
Mais ce sont deux choses tellement différentes. Diamétralement différentes.
Dans un monde où les personnes s'attachent davantage aux choses qu'aux personnes, j'ai eu besoin de me libérer. Me libérer de ce paraître, ce de "faire semblant que tout va bien".
Grande maison, grande piscine, grande voiture, de l'extérieur, tout paraissait parfait pour beaucoup de personnes.
Mais sous la surface, c'était bien différent.
Je suis parti.
J'ai quitté le foyer que je pensais avoir fondé.
J'ai quitté mon foyer pour vivre. VIVRE.
C'est tellement facile pour les gens de regarder en surface uniquement. De juger sans essayer de comprendre. C'est tellement hypocrite.
Le 10 juillet, je me suis lancé dans le vide. Et une personne m'a rattrapé. Une personne que je connaissais depuis plusieurs années, et avec qui j'avais noué une forte amitié. L'amitié s'est transformée en amour. Alice m'a donné une raison de survivre, de revivre.
Vu de l'extérieur, sans se soucier de ce qui se passait sous la surface, c'est le cliché typique. Les rumeurs sont allées bon train. Les gens veulent comprendre, connaître la raison d'une rupture, mais surtout ne pas se mouiller, ne pas se poser les bonnes questions, ni poser les bonnes questions aux bonnes personnes. Ces personnes, hypocrites à souhait, laissent entendre qu'elles savent, qu'elles connaissent les raisons de cette rupture, que c'est tellement évident. Alors qu'elles ne savent rien.
Lorsque mon beau-père s'est permis de me faire la morale en me disant que j'avais une femme et des enfants, cela m'a fait doucement sourire. C'est tellement facile de juger, alors qu'on a son cul délicatement vissé sur le canapé... Lorsque l'on m'a accusé de me pavaner, de m'afficher, je me suis rendu compte que ces mêmes personnes auraient de loin préféré que je sois mort. Cela aurait été plus facile pour elles. On m'a dit que mon comportement était malsain. Tout juste si je n'étais pas un démon, voir Lucifer en personne. Les personnes pour lesquelles j'ai toujours été présent, que j'ai toujours servi et aidé, se sont empressées de me tourner le dos. Certains oublient même que lorsqu'ils étaient dans le besoin, j'étais là. J'ai toujours été là.
C'est dur et injuste. D'arriver à un point où des personnes vous reprochent de vivre.
Heureusement, j'ai pu compter sur le soutien de bien des personnes. D'abord Alice. Alice m'a sauvé. Elle n'apprécie pas quand je dis ça, mais c'est un fait. Mon cher Papa l'avait bien compris. Je n'ai pas eu besoin de le lui répéter.
J'avais d'abord peur de lui annoncer ma séparation, mais il m'a compris. Aucun reproche. Uniquement du soutien. Pas de questions, uniquement de la compréhension. Il m'a apporté tellement de soutien.
Et puis...
Il s'en est allé.
Magnifique Lac Taney.
Lac qu'à la fois j'adore et je déteste.
Magnifique Lac Taney.
Magnifiquement mortel.
A mon Papa, à mes enfants, à Alice, à ma soeur Sandrine, à mes nombreux amis qui savent que Nico est resté le même, que les valeurs que je défend sont toujours les mêmes.
A ceux qui n'y croient pas, ne restez pas sur mon chemin.
Cet été a été particulier.