De la macrophotographie au mois de novembre ? Je vous l'accorde, la saison ne s'y prête pas tout à fait. Pas de beaux papillons ou de jolies fleurs à photographier. En tout cas pas autour de chez moi.
Nikon choisit mal ses dates de sorties d'appareils photos. S'ils avaient décidé de sortir le Nikon Z7 au début du printemps, les choses auraient été différentes.
La macrophotographie, c'est simplement mon domaine favori. Mais j'avoue que ces deux dernières années, je l'ai passablement délaissé. La raison est très simple.
J'utilise un objectif macro de chez Sigma, le 150mm macro. Superbe objectif, stabilisé qui plus est. Mais voilà... Depuis que je possède mon boîtier principal, le Nikon D5, je me suis aperçu que la stabilisation de l'objectif fonctionnait de manière sporadique.
J'ai souvent lu que la stabilisation en macrophotographie n'apporte rien. Je suis convaincu du contraire.
Alors certes, ne vous attendez pas à faire de la macrophotographie en utilisant la règle de l'inverse de la focale, et en gagnant 5 stops d'un coup. Pour un portrait, ou une photo faite avec une distance de mise au point "standard", sans stabilisation, il est possible de faire des photos nettes à 1/150e. Avec la stabilisation optique, on devrait, en théorie, avoisiner le 1/15e grosso modo. Et bien bon courage si vous essayez de faire de la macro à ce temps de pose. Avec des insectes morts, en studio, c'est jouable, et encore.
Je m'étais aperçu à l'époque, qu'avec un temps de pose de 1/400e, la grande majorité de mes macros étaient nettes. J'avais un boîtier équipé d'un capteur APS-C, donc pénalisé par un facteur 1.5. Quelle ne fût pas ma déception lors de ma première sortie avec le D5. A 1/400e, j'avais la grande majorité de mes photos qui étaient floues. Ce n'était pas flagrant, mais ça ne valait de loin pas les photos que je faisais avec mon D7000. Il ne m'a pas fallu longtemps pour découvrir que le stabilisateur du 150mm ne fonctionnait pas sur le D5... Pour réussir à obtenir des macros nettes, il m'a fallu encore raccourcir le temps de pose, et passer à 1/800e. Ce n'est pas un souci, le D5 encaisse très très bien la montée dans les isos, mais c'est tout de même contraignant... Ma motivation à faire de la macro a chuté d'un seul coup.
Par fainéantise, j'ai laissé de côté ce sympathique objectif.
Jusqu'au jour où je me suis équipé du Z7. Lors du premier test, le verdict est tombé très rapidement. Aucune stabilisation, mais surtout pas d'autofocus. Autant dire que l'objectif devenait absolument inintéressant.
D'autant plus que Sigma a communiqué sur le fait que ses objectifs sont compatibles avec le Z7... moyennant une mise à jour du firmware pour les objectifs avant 2013, ce qui était le cas de mon 150mm. En moins d'une semaine, l'objectif est revenu, nettoyé, révisé et mis à jour. Merci Déclic Photo et Ott+Wyss !
Ni une ni deux, une fois rentré à la maison, je monte l'objectif sur le D5 et le Z7, et miracle, tout fonctionne. Soulagement, et déception.
Déception, car à cette période de l'année, les sujets pour la macro ne sont pas évidents à trouver. Je me suis rabattu sur les quelques pâquerettes qui trainent dans le jardin.
1/400e, f/5.6, iso 1100
1/400e, f/8, iso 1800
Les deux premières photos sont faites au Nikon D5, les deux suivantes au Nikon Z7
1/400e, f/5.6, iso 640
1/400e, f/5.6, iso 450
Et pour les curieux comme moi, un petit zoom sur la goutte d'eau faite au Z7 :
Les deux photos faites au Z7 ne sont pas traitées, du fait que la mise à jour de DxO PhotoLab n'est pas encore disponible.